Comment mesurer votre taux de testostérone

Comment mesurer votre taux de testostérone

Il fut un temps où avoir un faible taux de testostérone était tabou, mais ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, l’insuffisance en testostérone est discutée de la même manière que la ménopause. C’est un fait de la vie que les niveaux d’hormones tels que la testostérone diminuent avec l’âge. C’est aussi un fait que certains hommes et femmes subiront les effets néfastes de cette diminution, alors que d’autres mèneront leur quotidien sans que rien ne change. Il en va de même pour les femmes qui font face à la ménopause. Certaines souffrent énormément des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes empêchant le sommeil alors que d’autres ne passent par aucun changement.

Les personnes qui présentent des symptômes indésirables associés à une dérégulation hormonale se tournent vers des spécialistes de la thérapie par substitution hormonale pour des analyses de sang qui mesurent leurs différents taux hormonaux. Ces tests montrent si les niveaux de testostérone, de progestérone, d’hormone de croissance ou d’œstrogènes sont supérieurs ou inférieurs à la normale.

Le dosage des niveaux de testostérone n’est pas une chose simple. Tout d’abord, il existe trois différents types de tests:

  • Testostérone totale
  • Testostérone libre
  • Testostérone biodisponible

Certains médecins choisissent seulement de mesurer la testostérone totale ou libre, ce qui n’est pas conseillé. Bien qu’il ne soit pas essentiel de vérifier les niveaux de testostérone biodisponible, la testostérone libre et totale doivent être mesurées toutes les deux. La testostérone totale comprend le pourcentage de testostérone qui est lié à l’albumine ou à la globuline liant les hormones sexuelles (SHBG), ainsi que la testostérone libre dans le flux sanguin. C’est la testostérone libre qui peut avoir un impact sur le bien-être d’une personne car seule la testostérone libre peut être utilisée par le corps. L’albumine et la SHBG transportent la testostérone liée à travers le sang vers les sites récepteurs, puis la testostérone se libère pour être utilisée. La testostérone biodisponible comprend à la fois la testostérone libre et liée à l’albumine.

Malheureusement, il existe également une enzyme appelée aromatase en attente de convertir cette testostérone libre en œstradiol (œstrogène) avant qu’elle ne puisse être utilisée par le corps. Si cela se produit, la personne peut éprouver des symptômes de faible T et de prédominance des œstrogènes.

Qu’est-ce qu’un niveau de testostérone « normal » ?

Le mot «normal» s’applique aux niveaux de testostérone de différentes façons. Tout d’abord, il existe un intervalle numérique que diverses organisations et laboratoires de santé ont fixé selon ce qu’ils pensent être la quantité adéquate de testostérone chez les hommes ou les femmes à un âge donné. Malheureusement, il n’y a pas de consensus établi entre ces groupes, donc ce que l’un peut considérer comme élevé ou faible, un autre le définira comme étant dans le spectre moyen. La normale est également définie par la manière dont le corps de chaque personne gère ses taux de testostérone.

Comment est-ce qu’un médecin peut établir un diagnostic s’il n’y a pas d’intervalle de référence défini ?

En tenant compte de ce qui est considéré comme étant le niveau le plus bas ainsi que le plus haut du spectre normal, les endocrinologues peuvent avoir une idée approximative de la situation du patient sur le graphique.

Par exemple, le taux normal de testostérone totale chez les hommes adultes peut être compris entre 270 et 1070 ng/dL en fonction de leur âge. La testostérone libre est en moyenne entre 50 et 210 pg/mL.

Une femme doit avoir une testostérone totale allant de 15 à 70 ng/dL et une testostérone libre entre 1,0 et 8,5 pg/mL.

En plus de l’âge, les femmes présentent également des différences causées par l’utilisation des contraceptifs, ainsi que le fait d’avoir subi une ovariectomie (élimination chirurgicale des ovaires).

Les niveaux normaux sont tellement variées et nombreux, que les médecins ne diagnostiqueront une personne atteinte de faible taux de testostérone que si elle est en dessous de la limite de ce qui est considéré comme normal tout en présentant des symptômes d’insuffisance en testostérone. C’est pourquoi un examen clinique et un interrogatoire complet portant sur les antécédents ainsi que l’histoire de la maladie sont également inclus dans le processus de diagnostic.

Comment interpréter les résultats d’un test de testostérone ?

Il est important de ne pas faire des résultats du test de testostérone une obsession. Un homme peut avoir des niveaux en dessous de la limite du spectre normal sans pour autant manifester un quelconque symptôme. Dans ce genre de cas le traitement n’est pas nécessaire, car au final, les faibles niveaux de testostérone n’altèrent pas la qualité de vie du patient. Dans d’autres cas, bien que le taux de testostérone ne soit pas en dessous de la limite tolérée, des symptômes peuvent se manifester et altérer de manière considérable la qualité de vie du patient. L’endocrinologue posera toujours le diagnostique de déficience en testostérone face à ce genre de cas, car les symptômes confirment que le déclin de la production de testostérone a des répercussions non négligeables.

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